Expériences de vie

Silence radio dû au covid-19

Et oui, encore une fois, mon blog n’est plus aussi actif ces dernières semaines, majoritairement à cause de la pandémie qui nous a tous frappé par surprise il y a désormais quelques mois. Cette pandémie, qui nous aura touchés tous à un certain degré, et qui nous aura fait réaliser bien des choses.

Pour ma part, je l’ai eu quand même «facile» sur certains côtés. Étant un service essentiel, je n’ai pas eu à paniquer lorsque le confinement s’est installé. Mes habitudes des dernières années m’ont également beaucoup aidées, j’étais prête à passer à travers ma première crise économique à une échelle mondiale.

Par contre, j’ai perdu beaucoup de mes repères. Ma routine, qui me tenait bien motivée en la vie, a éclatée. Du jour au lendemain, je devais me rendre à mon travail, la peur au ventre, puisque nous étions encore incertains des effets du virus à ce moment là. Notre département était prêt à la guerre, une guerre qui n’est jamais bien venu nous toucher, car somme toute, nous n’avons pas eu autant de cas de la covid-19 que prévu (ce qui est tant mieux).

Mon employeur a quand même décidé d’appliquer des mesures strictes, nous enlevant bien des droits. J’ai passé les dernières semaines, obligée de travailler des nuits supplémentaires, sachant très bien que cela pourrait trigger mon anxiété et m’amener à une rechute. On m’a refusé mon congé pour études et j’ai eu l’immense plaisir de devoir travailler temps plein tout en ayant une session universitaire à temps plein. Je me suis surprise à me trouver une certaine résilience même si de mon côté, je n’avais pas le cœur à dessiner des arc-en-ciel et dire que tout allait bien.

Je me croyais une ermite solitaire, il n’en est rien. Par chance que j’avais ma coloc à mes côtés car j’ai réalisé que la présence de mes amis et êtres chers valait de l’or. On a bien beau se communiquer via Facetime ou par le web, rien ne remplace de se voir en vrai et d’apprécier la présence de l’autre. La solitude me pèse beaucoup mais j’ai réalisé que de trouver quelqu’un qui va partager mon quotidien? J’y crois désormais très peu en temps de pandémie!

Il est temps de passer à un autre appel et de me concentrer sur des projets qui seront réalisables dans un contexte de pandémie. J’attends notamment l’arrivée de juillet pour mettre à jour mes objectifs annuels et voir si je continue vers mes rêves pré-pandémie ou si je les modifie un peu.

En attendant, je savoure un café. Je respire sans masque. Je retiens mon souffle en attendant de voir comment vont évoluer l’automne et l’été! En espérant, chers lecteurs, que vous passez à travers de cette pandémie et ce, sans trop de pertes.

xXx

6 Comments

  • Maxime

    Salut,

    Content d’avoir de tes nouvelles.

    Cette » période Covid » avec le confinement et les mesures sanitaires exceptionnelles a été une merveille pour plusieurs et un calvaire pour d’autres.

    Certains ont eu le temps de souffler, de passer du temps en famille, d’éviter le trafic, d’adopter le télétravail, de prendre de longues marches, de cuisiner davantage, de rattraper le contenu Netflix en retard etc. tout en recevant des allocations et de la PCU. Donc, évoluer dans un contexte de » la vie est belle, madame la Marquise. »

    Alors que d’autres ont été angoissés pour la perte de leur emploi ou de l’incertitude entourant leur commerce, qsont tombé malade ou vu des gens de leur entourage le devenir, ont eu des problèmes de santé mentale relié au confinement et la diminution de conscience sociale, ont eu de la surcharge de travail en faisant parti des services essentiels, ont été déstabilisé par le changement de leur routine, etc.

    Je trouve que c’est bien personnel à chacun, mais ça peut aller d’un extrême à un autre selon sa situation.

    Pour ma part, lorsque je travaillais dans les champs au mois de mai puis que je voyais tous les véhicules dans le stationnement et les gens se promener à l’extérieur, je me demandais si j’étais le seul idiot qui travaillait et qui n’était pas abonné à la PCU.

    Les gens des services essentiels, vous méritez tout notre respect. De plus, il y a de ces métiers qui revêtent davantage un aura de vocations que d’emploi, au sens traditionnel du terme.

    Ceci étant dit, j’espère que cela aura donné envie aux gens de revenir un peu aux vieilles valeurs et traditions (ex: passer du temps en famille, faire son potager, vouloir partager et aider son prochain, etc.) plutôt que de se courir comme des poules pas de tête, dans une course effrénée, à toujours » plus de choses, plus gros, plus neuf, plus tape-à-l’oeil » dans une poursuite à l’éphémère, une course perdue d’avance.

    Bref, je l’ai ressenti un peu avec les nombreux potagers du quartier et les petits poulaillers qui ont poussé comme des petits pains chauds, que ça avait peut-être fait réfléchir quelques personnes sur l’importance de » la base. »

    Je ne suis pas un Don Quichotte ayant envie de combattre des moulins à vent parce que le progrès est ce qui permet à l’humanité d’évoluer, mais ceci étant dit, il y a des logiques implacables et valeurs profondes qui étaient bonnes il y a 1000 ans et qui le seront encore dans 1000 ans.

    Bonne journée et merci encore pour ton aide dans le réseau de la santé!

    • admin

      Bonjour Maxime,

      Merci de ton commentaire !
      De mon côté, suite aux nombreuses heures travaillées et aux canicules choc en mai, mon potager urbain fait pitié ! Un échec de plus cette année, à retravailler l’an prochain :). Disons que la pandémie a resserré l’envie d’avoir mon petit coin de chez moi avec mes poules et mon potager :)!

  • Meggie

    Je suis contente d’avoir de tes nouvelles, je me demandais bien comment tu t’en sortais durant cette pandémie. Travaillant dans le système de la santé également, on en a vu de toutes les couleurs! Repose-toi bien et vivement nos (deux) semaines de vacances cet été ! Cheers!

    • admin

      Bonjour Meggie, merci de ton commentaire !

      Effectivement, il m’a été clairement démontré que, même si nous somme des employés essentiels du système public, on peut se jouer de nous sans problèmes et nous manipuler aux fins de l’employeur.. Disons que ça m’a ouvert les yeux sur ce à quoi je m’attends de ma carrière dans les prochaines années :).

      Bonnes «vacances» !

  • Dom

    He, vraiment intéressant de te lire. En fait, rafraichissant serait le mot. Ma devise ces temps-ci: Pranayama, café, eau, bière, gym qui ré-ouvre et attendre que tout cela se tasse 🙂

    • admin

      Bonjour Dom, merci de ton commentaire !
      Une chance que les gyms ont ouvert cette semaine, ça a été un vrai vent de fraîcheur et d’espoir dans mon cas !

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