La retraite à 45 ans, est-ce vraiment pour moi?
J’ai commencé, bien en retard, à lire des blogs québécois sur les finances personnelles. Je ne sais pas pourquoi, je n’y avais pas trop porté attention s’il y en avait, puisque je lisais beaucoup de blogs anglophones.
La Petite Retraitée, en est qu’à ses débuts vers l’indépendance financière mais son parcours est déjà très prometteur. Le Blogueur Masqué est bien avancé dans son processus et Mr Jack, lui, vient tout juste d’acquérir son titre de jeune retraité (wow!). Lire leurs articles m’inspirent et je veux moi aussi, devenir retraitée avant le fatidique 65 ans.
Sauf que, je me demande parfois si vraiment je suis apte à être retraitée jeune. Premièrement, financièrement, je n’en suis pas là du tout. Je n’ai commencé qu’à mettre de l’argent en Bourse cette année, j’épargne pour mon mariage qui va me coûter une beurrée et mes deux hypothèques (maison et condo en location) sont loin d’être payées. Mon salaire me permet désormais d’être confortable et de mettre de l’argent de côté, mais pas au point d’en mettre 50% dans mes épargnes. Ce ne sera possible que dans quelques années. Aussi, je n’ai pas la possibilité de gagner des bonus ou d’avoir un salaire élevé comme certains blogueurs: mon salaire est fixe et j’ai quand même une augmentation d’année en année, donc je me plains un peu le ventre plein. Il y a la possibilité d’avoir deux emplois mais vu comme mon dernier essai a foiré, je ne sais pas si c’est faisable.
Je pense que si je continue à épargner comme je le fais déjà et qu’en plus, j’y mets toutes mes augmentations de salaire, je serais quand même sur la bonne voie d’une retraite plus tôt que prévue. J’ai encore bien des croûtes à manger avant de dire que ce projet est possible.
Non, ce qui me chicote, c’est ce que je ferais de mon temps une fois retraitée. C’est vraiment ce qui me fait peur. Exemple? Puisque je ne suis pas assez ancienne à mon travail, je ne pouvais avoir l’été de congé comme enseignante. J’ai travaillé comme d’habitude de juin à août. Je n’ai que 11 jours de congé entre la session d’été et celle d’automne. 11 petits jours et l’envie de commencer à préparer mes prochains cours et stages me démangent comme pas possible, malgré que je suis fatiguée de ma session intensive estivale. Constat? Je ne suis pas capable d’arrêter de travailler.
L’an dernier, je me suis emmerdée royalement lors de mon congé d’un mois entre les sessions d’automne et d’hiver. Après une semaine, je ne savais pas quoi faire de constructif. Je me plains alors que la plupart des gens voudraient bien un mois de congé aux Fêtes et deux mois à l’été. On dirait que je n’arrive pas à décrocher du boulot. J’aime faire du hiking, du yoga et m’occuper de mon potager, mais on dirait que ce n’est pas suffisant pour que je me sente accomplie. Je pense que même si je gagne le gros lot demain à la loto (ce qui arrivera jamais comme je n’achète pas de billets lol), j’aurais une passe de voyages mais que je finirais par m’ennuyer et continuerais à travailler.
Je me questionne alors si vraiment, je serais capable d’être retraitée jeune alors qu’au fond de moi, j’aime bien être occupée avec le travail. Surtout qu’un projet qui m’allume beaucoup verra le jour à mon cégep et j’ai vraiment envie de m’y impliquer dans les prochaines mois, voire années. Difficile de vouloir partir à la retraite quand la motivation au boulot est encore là.
Bref, je vais suivre les blogs des retraités jeunes pour voir ce qu’ils font de leur temps. Dans les prochaines années, je vais avoir l’été off ce qui sera en quelque sorte une pratique pour la retraite. Peut-être que d’ici là, je changerais d’avis ! J’ai en masse le temps ;).
2 Comments
Mr Jack
Je ne pense pas que je vais rester tranquille à me la couler douce très longtemps 🙂 Mon objectif en est un de liberté, essentiellement: avoir le choix de ce que je veux faire, que ça paie ou non.
Ceci dit, si tu es 100% satisfaite de ton travail, je ne vois pas pourquoi, effectivement, tu voudrais quitter plus tôt. Seul bémol: les choses peuvent changer. Ça a été mon cas et je pensais la même chose à 25 ans. Je travaillais alors facilement 60 heures par semaine (une emploi à temps plein et études également à temps plein) et je ne voyais pas le jour où je voudrais m’arrêter.
Bref, tu fais ce qu’il faut, je crois, en visant une certaine indépendance financière: ça te laissera la flexibilité de choisir, le temps venu, entre te permettre un changement de carrière, de quitter carrément, ou de continuer et utiliser ton argent à d’autres fins: dans tous les cas tu seras contente d’avoir épargné!
sorcierefrugale
Voilà ! J’ai toujours été très engagée dans mes différents emplois mais je ne veux pas me laisser le bénéfice du doute en n’épargnant pas. Déjà la rentrée scolaire et je me sens comme un poisson dans l’eau, à retravailler mes cours au travail et étudier en même temps. Le problème est que, vers la fin de la session, ma satisfaction au travail descend, surtout quand j’ai à faire de la route l’hiver.