Travailler pour le plaisir et non plus pour l’argent

Alors que le printemps fait bientôt son entrée, cela fera bientôt 3 mois que je suis officiellement FIRE. Si j’avais un peu de la difficulté à me rendre compte de cette étape dans mon dernier article, que j’avais l’impression d’être en vacances et que j’avais de la difficulté à me trouver une routine, là, ça va beaucoup mieux !

J’ai également discuté avec mes amis proches que je cesserais de pratiquer comme infirmière pour au moins quelques mois. Adorant partir en contrat sur plusieurs semaines en régions éloignées, je voulais bien recommencer. Par contre, moi et le Sorcier Retraité ayant comme projet de fonder une famille dans un futur proche, le fait d’être séparé pendant plusieurs semaines n’aidait pas vraiment, on va se le dire.

Quand j’amenais cette discussion au début de l’année, certains de mes amis m’ont parlés d’opportunités de travail avec eux. Et, lorsqu’on a assez de  »fuck you money », on a également le loisir de choisir nous-mêmes les opportunités, à notre convenance.

C’est exactement ce que j’ai fait.

Je travaille désormais à temps très très partiel, soit 10 à 15 heures par semaine. Je ne peux même pas considérer cela comme Coast FIRE, puisque le salaire gagné ne comble pas mes dépenses annuelles. Cela dit, le petit gain d’argent que je fais à chaque mois vient renforcer ma position FIRE dans le futur. Ou il sert à me gâter de petits luxes que je ne permettrais pas habituellement (c’est ce qui est arrivé avec ma dernière paie, oups).

Travailler pour les conditions et non pour le salaire

J’ai l’équivalent d’un travail étudiant, sans conditions alléchantes côté financier (pas d’assurances collectives, pas de fonds de pension hormis les maigres cotisations à la RRQ). Cependant, je travaille majoritairement pour les autres conditions, celles qui m’apportent du plaisir et de la joie. Et ça, c’est la beauté d’être FIRE.

J’ai un petit job dans un gym, où l’ambiance est relaxe. Je n’ai pas de décisions cruciales à prendre, ni le stress de soins des patients qui me suit comme un petit nuage noir sur ma tête. J’ai droit à des breuvages gratuits pendant mon quart de travail, que je savoure entre deux tâches simples. J’ai aussi droit à des rabais dans le gym et un abonnement gratuit. Non seulement je peux m’entrainer gratuitement, j’économise puisqu’auparavant, je payais pour cet abonnement!

De plus, même si je travaille de petits shifts, soit 4-6 heures à la fois, ceux-ci me gardent relativement active puisque j’atteins facilement 10 000-13 000 pas en ce court laps de temps. Je dois souvent monter et descendre des escaliers, soulever des boites, aider les clients du gym ce qui fait que j’en retire des petites périodes d’exercice cardiovasculaire. Combattre la sédentarité était un des enjeux majeurs que je désirais poursuivre en étant FIRE et là, je le fais sans avoir l’impression que c’est une corvée.

Pour finir sur les avantages de cette jobine, je vais parler de ce que je n’aurais jamais cru : cela me permet de voir du monde et d’interagir avec des collègues et des clients et j’aime actuellement ça. Lorsque j’étais infirmière ou que je travaillais temps plein dans une institution financière, la première chose que j’avais besoin en finissant de travailler était de moments seule. Ma chaudière à interactions sociales était pleine à déborder et j’avais ainsi très peu de jeu dans mes moments hors travail, même si cela était avec de la famille ou avec des amis. Que voulez-vous, je suis une pure introvertie et cela se reflète de cette façon.

Je croyais donc que j’allais devenir complètement hermite en devenant FIRE, puisque les seules choses que je voulais faire lors de mes moments de congé était d’être seule, la plupart du temps, avec mon conjoint et mon chien sans voir personne d’autre. Or, je m’étais royalement trompée. Même une introvertie comme moi a besoin d’interactions sociales, même si le nombre de celles-ci doit être limité afin que j’apprécie ces moments.

Je suis donc comblée en ce sens à ma petite jobine. Travailler avec une bonne amie est vraiment agréable également puisque nous construisons ensemble des petits projets et que nous avons le désir d’atteindre les mêmes objectifs. Vu le type d’emploi, nous avons souvent de jeunes étudiants et parfois, avoir des individus avec un peu plus d’expérience de vie et de maturité permet d’avoir un environnement de travail équilibré.

Bref, c’est la première fois que je travaille non pas pour le salaire, mais bien pour les conditions de travail. Je ferais même quelque chose de semblable en bénévolat, si l’occasion le permettrait et je pense que c’est ce qui différencie ce travail d’un emploi CoastFIRE où je désirais au moins de l’argent. Je me vois parfaitement continuer dans cette veine lors de mon parcours FIRE, c’est-à-dire de toujours me garder occupée et avoir un « emploi », qu’il soit payé ou non. Pour l’instant il l’est, mais si j’ai envie de donner mon temps gratuitement dans un projet qui me tient à cœur, je vais pouvoir le faire aussi!

Bref, voilà où j’en suis dans mon parcours FIRE en ce moment!