La fameuse horloge biologique…

Je n’aurais jamais cru qu’un jour j’écrirais ce genre d’article. Jamais. Mais je dois me rendre à l’évidence, mon horloge biologique s’est bien enclenchée, et ce, depuis quelques mois.

Moi, qui n’a jamais été tentée par la maternité. J’ai eu une phase que j’en désirais vraiment à 24-25 ans, mais c’était surtout parce que je n’étais pas heureuse dans ma vie et que je croyais qu’avoir des enfants arrangerait ça. Une belle main d’applaudissement pour la société qui nous fait miroiter qu’on DOIT avoir des enfants. Une fois que j’ai réglé les problèmes qui m’empêchait de trouver mon propre bonheur, l’envie d’avoir des enfants a fondu comme neige au soleil.

Ajoutez à ça le médecin qui me dit d’oublier d’avoir des enfants tant qu’il y a risque que mon cancer au col de l’utérus revienne gâcher mon existence… Je suis passée de »je veux ma propre marmaille» à » finalement, pouvoir dormir comme je veux toute ma vie n’est pas si pire». C’était comme ça depuis 2 ans. J’avais avisé ma famille de ne pas espérer de petits-enfants pour le moment. J’utilisais l’excuse que mon gynécologue m’avait dit non.

Mon conjoint était de mon côté. Pour lui, peu importe. Même que ça l’arrangeait bien. Jusqu’à cet été,  où j’ai vu dans mon fil de nouvelles une blogueuse que j’aime bien raconter son expérience de grossesse et de maternité. C’était seulement de l’intérêt d’écouter quelqu’un parler de quelque chose qui me semblait venir d’une autre planète.

Puis je me suis mise à écouter de plus en plus de vidéos. Si avant, je ne voulais pas d’enfants à 95%, ça a commencé à diminuer. J’en ai parlé à mon amoureux qui était comme, «sérieux?». Comme l’un de mes défauts est de changer d’idée comme je change de chemise, il m’a dit : «si vraiment tu maintiens le goût de fonder une famille pendant au moins un an, j’embarque».

Force de constater que mon horloge biologique fuck vraiment mes objectifs de vie en ce moment. Moi qui voulait profiter d’être un couple sans enfants, ça m’aurait permis d’accomplir plein d’objectifs plus ou moins réalisable avec des bébés (voyager autour du monde, payer mon hypothèque plus rapidement, prendre ma retraite plus tôt, etc.). Je ne dis pas que ce n’est pas possible, mais avec ma situation actuelle et mon salaire, je ne peux tout avoir.

J’ai aussi vraiment peur de ce désir de fonder une famille. Je comprends pas pourquoi du jour au lendemain j’écoute des vidéos sur comment désinfecter des couches lavables. Il faut savoir que je n’ai jamais gardé d’enfants dans ma vie. Que ma seule expérience vient de mon stage en périnatalité au cégep, où j’ai dû apprendre à un papa à laver un nouveau-né et que clairement les deux on savait pas trop quoi faire. Ça a fini que le pauvre bébé a crié tout le long et que je me suis dis que je n’avais vraiment le tour avec les enfants. Pis comme ça vient pas avec un mode d’emploi ces bêtes là, ça m’inquiète.

Je suis aussi quelqu’un de nature solitaire, introvertie, control freak et anxieuse. J’ai peur d’être une mauvaise mère. J’ai peur qu’avoir un enfant brise mon couple comme je l’ai trop vu. Malgré toutes mes appréhensions, l’horloge biologique continue de me rentrer dedans.

Faque, comme à chaque fois que je suis devant une décision, je me transforme en control freak et je prévois TOUT d’avance. Comme d’hab, j’ai un PLAN!

Prévoir mes finances en conséquence

J’ai toujours un mariage à planifier et organiser. J’ai encore un prêt personnel à rembourser pis ça me tenterait pas de le traîner jusqu’à temps que le petit entre au secondaire. Je veux continuer à économiser pour acheter des FNB. Pis là, je me dis qu’avoir un vrai fonds d’urgence au lieu de juste 1000$ en banque serait peut-être une bonne idée. Tellement d’idées, pas assez de salaire… Que faire !

Pour l’instant… Pas grand chose. J’ai modifié mon budget pour essayer de tout faire en même temps. Anyway, que je mette 100$ dans mon compte mariage ou fonds d’urgence, il est juste dans le même mottons d’épargne pour l’instant. À suivre..

Rester logique dans mes décisions malgré l’envie

Même si mon coeur s’emballe à l’idée d’être maman, je dois rester logique. Je ne peux tomber enceinte en ce moment, sinon bye bye mariage à l’étranger. À cause qu’on m’a opéré au niveau de l’utérus, les risques de fausses couches sont plus élevées. J’ai utilisé le dépoprovera dans la dernière année et ça peut prendre des années avant que je puisse tomber enceinte. EDIT: j’avais écris au départ cet article en août.. En date de mars, je n’ai toujours pas eu mes règles même si ça fait des mois que j’ai arrêté cette maudite injection. Et non, je ne suis pas enceinte car je fais des tests régulièrement en plus de me protéger.  Ça c’est si je réussis à tomber enceinte car je ne sais même pas si je suis fertile ! C’est pas le temps de me fixer des attentes trop hautes et que mon cœur se brise en milles miettes par la suite.

Faire équipe avec son partenaire

C’est bien beau de vouloir des enfants, reste que ça se fait à deux. On dit qu’il n’y a jamais de bon moment pour avoir des enfants mais reste qu’il y a des circonstances mieux que d’autres! Je suis privilégiée d’être dans un couple stable, où nous avons tous deux des carrières depuis plusieurs années ce qui nous assure un salaire plus que confortable. Je n’ai pas à me stresser de ce côté.

Sauf que nous sommes un couple, habitués dans notre routine sans enfants (genre faire ce qu’on veut, quand on veut). C’est clair qu’un bébé vient tout changer. Je réalise qu’on doit vraiment devenir une équipe et discuter de pleins de sujets avant même que la bedaine me grossisse. Sinon, bonjour les conflits! C’est niais à dire, mais on l’a déjà vécu avec Aliss, notre chère mascotte familiale. Gérer un chiot à été toute une épreuve ! Je ne peux même pas m’imaginer un enfant…

Bref, encore une fois, je n’en reviens tout simplement pas! Que cette envie inexplicable s’empare de moi ainsi alors qu’avant je n’osais m’approcher des bébés et que je trouvais les enfants vraiment gossants 😂. De plus, je me questionne si enfant rime avec liberté financière.. Je peux facilement mettre de l’argent de côté sans enfants, mais qu’en est-il lorsque l’héritier chamboule toute la maisonnée? Vais-je tomber dans le piège de la consommation? Et si ça.. Et si?