Économiser,  Frugalité

Vers un mode de vie plus sain : Réduire ma consommation de viande

Depuis quelques semaines, je me répète mais je m’intéresse beaucoup à un mode de vie sain. Pas seulement sain pour moi, mais pour ma planète, mon entourage, ma province et aussi un peu pour mon portefeuille là-dedans ;).

Plusieurs changements ont survenus dans ma vie et je vais tenter d’en parler peu à peu dans une série erratique nommée «Vers un mode de vie plus sain». Un pot-pourri de mes pensées et actions, pas seulement sur un seul sujet mais bien plusieurs qui n’ont pas de liens entre eux nécessairement. Pourquoi? Parce que nous sommes des humains et je n’ai jamais vu un humain noir ou blanc mais bien teintée de diverses couleurs de gris, selon ses valeurs sa personnalité, sa propre vie ;).

* * *

Diminuer la viande

 Je suis une fille de boucher. La viande a toujours été la pièce maîtresse de nos repas, du matin au soir.  L’hiver c’était les ragoûts, les soupes aux boeuf ou poulet, les repas du temps des Fêtes; l’été, le BBQ était à l’honneur ! Sans oublier les fameux «mercredi spaghetti» ou ma mère nous servait religieusement sa recette de sauce à la viande délicieuse. Manger de la viande est ancré dans ma culture personnelle et également sous mon toit; s’il n’y a pas de la viande dans l’assiette, ce n’est pas un vrai repas selon mon conjoint. J’avais déjà discuté que je souhaitais diminuer ma consommation de viande. Je croyais bien faire en suivant le mouvement du «Lundi sans viande». Mais je continuais quand même à consommer des œufs ou produits laitiers matin, midi et soir.

C’est par hasard que j’ai visionné le documentaire Fork over knives sur Netflix (disponible sous-titré français). Ma curiosité s’en fut très piquée; mes croyances sur l’alimentation et la nutrition en furent très ébranlées. J’ai par la suite lut le livre The China Study ainsi que The starch solution. Mes lectures m’ont rassurées sur le fait que, il est possible d’avoir une saine alimentation et être en santé sans manger de produits animaliers comme principal source d’énergie. 

De plus, la découverte de recherches sur des peuples qui mangent très peu de viande, m’a aussi convaincue: une tribu amazonienne présente les coeurs les plus en santé malgré l’âge, battant à plate couture les canadiens, qui ont bien de la difficulté avec ça. Ou sinon, le peuple de la région d’Okinawa est celui qui ont le plus de centenaires au monde. Guess what? Ce peuple est semi-végétarien, en plus d’être très actifs, peu importe l’âge.

De plus en plus, on le sait, consommer de la viande est néfaste pour l’environnement et pour la santé.  Pour ma part, c’est aussi néfaste pour mon portefeuille. Quand je veux avoir bonne conscience et que j’achète un poulet à 20$ ou de la viande bio qui coûte la peau des fesses, le budget épicerie en prend un coup ! Même chose pour les produits laitiers, qui sont assez chers en général.

Alors comment renverser mes croyances et mes habitudes de vie ? Une étape à la fois ! Depuis le mois de mars, j’ai décidé de diminuer drastiquement la viande et les produits laitiers de mon alimentation. Je croyais que ça allait être difficile, mais à ma grande surprise, j’ai réussi à le faire sans trop de difficultés. Je suis les principes suivants:

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Peu d’aliments transformés, beaucoup de fruits et de légumes et surtout: me bourrer la face dans des pâtes à grains entiers, patates et riz, autant de fois que je le veux car je cuisine sans gras ou huiles. 

Trouver un équilibre

Évidemment, je vous mentirais en vous disant que j’ai tout coupé sans problèmes. Je continue à manger de la viande ou des produits laitiers, surtout lorsque je vais chez des invités et que c’est ce qu’il y a sur la table. Je mange encore des cochonneries, mais environ une fois par semaine. J’ai remarqué que j’ai de la misère à tolérer les aliments très transformés, riche en gras et en sucre. Je ne bois même plus de liqueur car dès que j’en prend une canette, je ne me sens pas bien après; mon corps qui avant acclamait sa dose de sucre le considère comme un poison.

Mon conjoint continue à manger de la viande, c’est donc un peu un casse-tête lors de la préparation des repas. J’essaie de faire des compromis, par exemple cuire un ragoût de bœuf dans la mijoteuse, avec pleins de légumes, mais remplacer ma part de viande par de l’orge. Chéri doit aussi commencer à cuisiner ses repas s’il désire de la viande. J’ai encore de la difficulté à couper le fromage donc j’en mange 1 à 2 fois par semaine.

Afin d’éviter les carences en vitamine B12, l’un des risques lorsqu’on ne consomme plus de produits animaliers, je consomme, caché dans mes muffins santé, de la poudre de bibittes. Beaucoup fronceront les sourcils de dégoût, mais c’est une des options la moins polluante pour notre planète et ça goûte même pas.

Les bienfaits

Premièrement, je ne peux passer sous silence les bienfaits sur ma santé. Je dors mieux, j’ai plus d’énergie, de libido (Ben oui! Je vous avais dit que j’ai pas de filtre?) et je n’ai pas de problèmes à m’entraîner comme avant. Ma peau est plus éclatante, mes cheveux et mes ongles semblent pousser à une vitesse folle et je n’ai plus mal au ventre; j’étais encline à la constipation, avec de violentes crampes et depuis que j’ai changé mon alimentation, ça a complètement réglé mon problème(ouaip, j’ai vraiment pas de filtre).

Deuxièmement, le budget épicerie s’en trouve beaucoup mieux. Je devrais m’asseoir et vraiment calculer les économies! Puisque je consomme moins de viandes et produits laitiers, qui prenaient une bonne part du budget, je prends cet argent pour acheter des légumes bios/frais (via mes paniers bios). J’achète également des sacs de légumes surgelés canadiens biologiques au Costco, qui ne coûtent vraiment pas grand chose. Je consomme beaucoup de pommes de terre; à 0,24 sous la livre quand elles sont en spécial, c’est pas cher ! Je consomme aussi beaucoup de pâtes, riz, lentilles, légumineuses, quinoa, qui proviennent de chez Nousrire. Les prix sont super abordables et c’est du bio ! Pas toujours local mais j’ai bon espoir que ça va le devenir de plus en plus. Avec le potager qui s’en vient ce printemps, je vais être en mesure de manger des légumes frais à petit prix!

Troisièmement, je contribue à essayer de diminuer mon empreinte écologique et diminuer ma viande est carrément un geste en ce sens. Je sens que je rejoins mes valeurs et ça me rend heureuse!

Bref, bien contente d’avoir fait ce virage santé :).

6 Comments

  • Le blogueur masqué

    Sorciere Frugale,
    Nous sommes végétariens pas loin d’être végétalien (encore un peu de misère à décrocher du fromage) depuis 3 ans à la maison.
    Il y a un point que tu n’as pas touché, on fait naître des animaux pour les mettre en cage, les accoupler, les couper en morceau et les dévorer… moi c’est de réaliser l’ampleur de toutr cette souffrance qui m’a fait complètement lâcher la viande. C’est un éternel génocide, un Treblinka infini pour ces animaux qui ne peuvent se défendre et souffrent.

    Bonne chose de réduire ou d’arrêter la viande.

    • sorcierefrugale

      Oui, c’est un très bon argument mais comme je ne partage pas un point de vue en ce sens, je n’en ai pas fait part. C’est souvent la première raison que la plupart des gens végé/végan prennent, mais ce ne fut pas mon cas.

  • david

    Bonjour,
    j’ai les même motivations pour limiter la viande.

    Mais pareil, la viande est le repas, et les légumes l’accompagnement. Depuis tellement longtemps, que s’en est devenu la norme.

    Donc là, j’ai du mal à mettre plus de végétarien dans mon quotidien, car des que je cherche des trucs à faire simple, rapide, c’est un repas à viande qui me vient à l’esprit!

    • sorcierefrugale

      Bonjour David,

      D’une fille d’un boucher ayant plusieurs magasins, je te comprends. Le changement a été dur pour moi au début, surtout que mon conjoint considérait qu’un repas sans viande n’était pas un vrai repas!

      Pour des repas simples, je trouve que c’est plus facile maintenant en étant végé/vegan. Il faut dire que mes repas se compose souvent de : moitié en légumes, le quart ou plus en grains (riz, quinoa, sarrasin, gruau, orge) et le reste en protéine (tofu, haricots, lentilles). Le mieux, c’est d’y aller progressivement et selon nos goûts. Je suis rendue à faire découvrir des recettes à des amis et j’ai souvent de bons commentaires :).

      • david

        Je connais un peu le principe, et quelques recettes.
        Le problème c’est que souvent ces recettes ne sont pas transcendantes (un peu fade), et surtout souvent longue à faire!

        Peut être est ce simplement une question d’habitude.

        • sorcierefrugale

          Je crois que oui, car je trouve que cuisiner la viande est plus long.. La faire mariner, la faire cuire jusqu’à tendreté. Peut-être suis-je habituée souvent? Le temps de partir le riz, je fais mes légumes et mes protéines et je suis souvent «all-set»! Mais également je mets souvent en conserve des aliments nécessitant une préparation longue, comme ça je sauve pas mal de temps !

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