Un nouveau chapitre, celui de la parentalité (partie 2)

Il y a quelques mois, j’annonçais que j’étais enceinte et que nous attendions notre premier enfant vers début 2025. J’ai également créé un vidéo pour les dépenses de grossesse, sur ma chaîne YouTube que j’ai ressuscitée dernièrement. 

J’avais en tête de continuer à publier du contenu sur mon vécu en fin de grossesse et dès les premières semaines de vie, mais je désirais attendre d’avoir accouché avant de le faire, au cas où que ça ne se passe pas comme prévu. Ironie du sort. Car, voyez-vous, il existe une superstition bien ancrée auprès du domaine infirmier que les infirmières et infirmiers sont souvent bien malchanceux lors de leurs hospitalisations : disons que je n’ai pas fait exception à la règle pour mon accouchement. 

Moi qui espérais un accouchement le plus naturel possible (nous nous étions d’ailleurs bien préparés grâce aux cours prénataux en ligne de Mélanie Bilodeau), j’ai eu des interventions médicales par-dessus interventions médicales pour induire le travail ( à 41 semaines+ de grossesse) avant de finalement subir une césarienne d’urgence au petit matin.

Même la césarienne a été difficile sur certains points car bébé était coincé Dieu seul sait comment dans mon ventre. La chirurgienne a eu recours à plusieurs tentatives pour finalement devoir ouvrir l’utérus d’une deuxième incision et sortir le nourrisson par les pieds. Belle façon d’entrer dans le monde!

Puis, premier jour de vie, j’ai décidé d’inquiéter le staff en saignant abondamment, ce qui a résulté en un massage utérin intense sur ma plaie fraîche de césarienne. Avec deux personnes qui me tenaient les cuisses de force pendant qu’une autre devait faire ce qu’elle avait à faire, je pense que tout l’hôpital m’a entendu crier cette journée-là. J’ai eu la joie de connaître pendant plusieurs jours ce qu’on ressentait lorsqu’on est en anémie sévère, tout en essayant de maladroitement apprivoiser mon rôle de maman. 

Pour rajouter une cerise sur le gâteau, bébé nous a inquiétés à trois jours de vie. J’ai appelé le 811 puis le département de la maternité face aux symptômes qu’il présentait et on nous a demandé de se rendre en toute urgence à l’hôpital. Par chance, cela est rapidement rentré dans l’ordre, après 36h de monitorage et de prises de sang. 

C’est ainsi que nous avons atterri brusquement dans la vraie parentalité. Après cette première semaine éprouvante qui nous a mis sur le carreau, mon corps a décidé d’en ajouter une couche en développant une infection interne à ma plaie chirurgicale. Est-ce que j’ai mentionné que je commençais à en avoir ras le pompon à ce stade?

Fort heureusement, si j’écris ces lignes en ce moment, c’est que tout va bien désormais. J’ai mon clavier sur mon coussin d’allaitement, avec un bébé en pleine santé qui roupille sur mon torse, le ventre bien remplit de bon lait et mon cœur lui, explosant d’amour à chaque instant qui passe. 

Moi et le Sorcier Retraité sommes comblés dans notre nouveau rôle. Nous agissons fort probablement comme tout nouveau parent, émerveillés devant ce petit être que nous avons pris sous notre aile. 

Moi qui étais si ambivalente face à la parentalité, avec une peur au ventre d’être une mauvaise mère puisque je n’avais jamais vraiment été à l’aise avec des bébés et des enfants, mon doute s’est dissipé doucement comme un brouillard au lever du jour dès que j’ai pu prendre mon bébé dans mes bras.

Il est évident qu’un enfant change une vie, c’est ce que tout le monde dit et c’est criant de vérité. Mais aussi, un enfant, ça ne change pas juste ta vie, mais ta propre personne. 

Du jour au lendemain, je n’ai plus été la même. J’ai l’impression que mon cerveau a été redémarré et qu’un nouveau logiciel y a été installé. Ma trajectoire de vie est devenue claire comme de l’eau de roche: non seulement je veux offrir le meilleur pour mon enfant, mais je veux prêcher par l’exemple et redonner dans ma communauté, au mieux de mes connaissances et ressources.

Même si l’avenir fait peur avec tous les défis qui nous attendent, je ne veux plus vivre dans l’écoanxiété et ne rien faire. Je veux agir, tenter des trucs, faire mon bout de chemin et ainsi avoir un contrôle sur ce que je peux faire. Je veux aider, informer, voire même inspirer si je peux mon entourage, qu’il soit virtuel ou présentiel. 

Il est évident qu’être FIRE me permettra de mettre du temps sur cette mission qui m’est nouvellement si chère. Il va également de soi que la priorité reste mon petit bébé, qui demande ma présence quasi continuelle en ce moment, et que je tenterais de revenir dans ma la sphère Youtubienne ou sur mon blogue lorsque l’occasion se présentera. 

En attendant, je profite de mon regain de santé et d’apprécier chaque petit moment précieux de ma maternité. Je sais que les premières fois ne reviendront pas et que bébé grandira trop vite.

Étant semi-active sur Facebook, Instagram et YouTube, je vous invite quand même à vous abonner à votre média de votre choix : je poste parfois des petites story sur mon quotidien et j’espère bien parler de mes objectifs 2025 prochainement!