Parentalité

Un nouveau chapitre, celui de la parentalité (partie 1)

Ça y est, le chat commence à sortir du sac plus les mois avancent.

Il faut dire que la superbe rencontre FIRE organisée par le Jeune Retraité ne m’a pas aidé, puisqu’il est impossible de cacher mon état lors d’une superbe chaude journée d’été.

J’annonce donc officiellement sur mon blog une très heureuse nouvelle : moi et le Sorcier Retraité serons parents dès le début de l’année 2025!

Nous étions trois cette fois au BBQ annuel organisé par Jean-Sébastien Pilotte

Nous sommes à la fois excités, nerveux, appréhensifs et déjà heureux face à cette nouvelle qui viendra bouleverser notre vie et amener son lot de changements. Une chose reste certaine : être FIRE lorsqu’on accueille un enfant au sein de notre famille sera le plus bel atout possible dans notre parentalité.

Des défis reliés à la fertilité et l’impact mental de ceux-ci

Il y a plusieurs mois, voire un peu plus qu’un an, moi et mon conjoint avons entamé des discussions un peu plus sérieuses face à notre désir (ou pas) de fonder une famille. Nous avons eu de nombreuses réflexions face à ce choix décisif dans une vie et les implications associées. Puis, notre choix fait, nous avons commencé à amorcer des changements dans notre vie et commencé les essais en juin 2023.

Il faut dire que depuis l’été 2022, je prenais en prévention des vitamines prénatales. Lors de ma visite annuelle chez mon médecin, j’avais commencé à lui poser des questions face à la fertilité et si je devais faire quelque chose de spécial puisque j’avais 33 ans. Celui-ci, à ma grande surprise, m’a indiqué qu’il était préférable de commencer les essais bébé le plus tôt possible, même maintenant, vu mon âge. Or, nous étions à ce moment là en colocation à 4 adultes, en pleines rénovations de la maison et on allait accueillir un chiot au mois de septembre. Je n’étais vraiment pas prête à cela !

Le doc m’a donc recommandé de commencer quand même les vitamines prénatales pour s’assurer d’avoir tous les nutriments possibles si grossesse il y avait et qu’il n’était même pas inquiet pour moi, que j’allais tomber enceinte très vite vu mon état de santé. Un petit peu ironique quand j’y pense.

C’est donc le cœur rempli d’espoir et l’assurance que tout allait arriver très vite que nous nous sommes attelés à la tâche. Il faut dire qu’en bonne freak nerd infirmière, j’avais depuis de nombreux mois déjà commencé à surveiller mon cycle menstruel et entré les données correspondantes dans des applications de fertilité. Je savais exactement quels étaient les moments propices (ou non) à tomber enceinte. Je surveillais aussi ma température basale chaque matin, rien de moins!

Cependant, les mois passèrent et toujours pas de petit positif sur une bandelette de test. On pense toujours que tomber enceinte se fait en claquant des doigts. Il y a des bébés stérilets, des bébés pilules ou des gens qui sont chanceux dès le premier mois d’essais dans notre entourage. Et c’est à ce moment souvent, qu’on commence à douter de soi. Les essais bébés sont souvent vicieux. Même si on fait TOUT ce qu’il faut pour que ça fonctionne, à la lettre, qu’on achète les meilleurs tests de fertilité, qu’on améliore encore plus nos habitudes de vie, c’est un coup de dés à chaque mois. De notre côté, nous avions arrêté alcool et tout autre substance qui pouvait nuire à la grossesse. Nous étions actifs, nous mangions bien. Et pourtant, rien.

D’un point de vue médical, il est considéré normal et non problématique qu’une grossesse prenne jusqu’à 1 an d’essai. D’un point de vue d’une femme qui désire des enfants, c’est crissement long et éreintant de vivre l’espoir et l’attente pendant de nombreux cycles alors que les gens disent autour de toi des conseils imbéciles quand vous vous ouvrez sur le fait que vous êtes en essais. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai décidé de retourner faire des contrats en région éloignée ici et là pour prendre 1-2 mois de break entre les périodes d’essais et me changer les idées.

Trigger warning : cette section parle de mon expérience avec le deuil périnatal. Si vous ne désirez pas lire ce genre de choses, je vous invite à passer à la section suivante.

Puis, au tout début 2024, j’ai commencé à avoir des symptômes nouveaux après un essai. Si les symptômes prémenstruels et de grossesse peuvent être très semblables et nous induire en erreur à chaque maudit cycle, là, j’ai eu un doute que c’était différent. Quelques jours plus tard, j’ai eu une confirmation qui m’a fait monter les larmes aux yeux. J’étais enfin enceinte!

Je planais sur mon petit nuage et je l’ai annoncé illico-presto à mon conjoint, qui a dû se dire : enfin, je lui avais dit d’être patiente pis d’attendre un an avant de capoter! Cependant, notre bonheur fut de très courte durée. Je n’avais aucune idée ce qu’était une grossesse biochimique et ce fut cruellement que je l’appris lorsque je perdis cette première grossesse à 5 semaines. Bien que la nature fait bien les choses et élimine d’emblée les embryons qui ne sont pas viables, le deuil est pénible à vivre après autant d’attentes et un superbe high d’émotions après un premier positif.

De retour sur le fameux manège d’essais bébés. À prendre la température le matin, à noter les symptômes, à suivre son ovulation sur des bandelettes et à attendre de voir si on a gagné à la lotto bébé. Encore une fois, je ressens dès ce cycle-là les mêmes symptômes comme à ma première grossesse. Chaleur dans le ventre qui concorde avec la journée d’implantation. Une soudaine envie de manger non-stop, moi qui n’a pas d’appétit. Et un sens du goût qui se développe à un point que un simple grilled-cheese devient une expérience gastronomique 5 étoiles. Comme de fait, mes doutes se sont avérés vrais. Je suis tombée enceinte direct après ma fausse couche!

Deuxième morsure cruelle encore plus profonde que la précédente, je perds de nouveau cette grossesse après plusieurs semaines. Le choc est plus difficile à encaisser dans notre couple et un deuxième petit deuil s’en suit. Mon médecin m’indique que j’ai eu deux mauvaises badlucks une à la suite de l’autre et de ne pas perdre espoir. J’atteins le 35 ans un peu déprimée mais je puise dans ma résilience interne et je me prépare à recommencer encore. C’est mon dernier cycle d’essais avant de devoir prendre rendez-vous pour une clinique de fertilité, vu mon âge et le nombre de cycles d’essais.

Une troisième grossesse, de meilleures nouvelles!

La main sur le téléphone, prête à appeler bientôt des cliniques en fertilité, je laisse le printemps arriver tranquillement. Je n’ai pas trop d’espoirs pour ce cycle là mais je ne peux m’empêcher de tout noter mes symptômes, comme d’habitude.

Il faut dire aussi que j’essaie de me changer les idées car je continue à avoir une humeur plus triste au quotidien. En même temps que mes fausses couches, j’ai perdu à 2 semaines d’intervalles des poules. Phénomène bien normal vu l’âge de mes poulettes, qui ont une espérance de vie de 3 à 4 ans selon ma vétérinaire. Même si je ne suis pas intensément attachée à des oiseaux à plumes qui n’hésiteraient pas à m’arracher un oeil, cela m’a fait de quoi quand même. Donc, début avril, nous sommes allés chercher de nouvelles poules pour renouveler mon petit cheptel.

En les voyant, je me suis mise à pleurer d’émotions. Mais un peu trop intense, même pour moi. Puis, sur le chemin du retour, j’ai commencé à avoir une rage de faim. Un doute s’est installé dans mon esprit mais je l’ai chassé rapidement, puisque mon test du matin était blanc comme neige. Or, le soir, nous avons décidé de manger du fast-food à la cantine du coin. Mon cheeseburger fut excellent, mais trop excellent, du genre que j’arrive à goûter des nuances de saveurs dans le fromage et les condiments, moi qui n’est pas du tout une foodie. Puis le coup final, je ressens la même chaleur typique dans mon ventre.

Me disant que j’exagère probablement et que je suis simplement obsédée, je me dis que je vais faire un petit test cheap afin d’éliminer l’espoir qui sommeille dans ma tête. Après deux minutes, une belle petite ligne vient confirmer que je ne me trompais pas. Cette fois-ci, je n’ai pas d’excitation ou de joie, l’appréhension teint chacune de mes réactions face à cette troisième grossesse.

C’est d’ailleurs les deux expériences antérieures que j’ai vécue, qui influenceront comment je vis ma grossesse au premier trimestre. Les dépenses (considérées superflues) qu’on a décidé de faire en lien avec cela et ma vision d’une grossesse frugale seront les points d’honneur de la deuxième partie de cet article.

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