Sorcière frugale et le syndrome de l’écureuil
Je ne sais pas pourquoi, mais je dois me rendre à l’évidence: chaque automne, j’ai le syndrome de l’écureuil. C’est-à-dire que je stocke de la nourriture à outre-mesure dans le congélo, le frigo et le garde-manger.
Depuis que j’ai déménagé dans ma maison et que la taille du garde-manger s’est agrandie, le problème est devenu sérieux. J’achète, j’achète, plus que je peux consommer en ayant les yeux plus gros que le ventre. Constat? Mes armoires sont pleines à craquer, tout comme certains garde-robes au sous-sol que j’utilise pour entreposer des légumes comme des pommes de terre.
Le risque de perdre des aliments est grand et je dépense de l’argent pour rien. Mon problème réside souvent dans le fait que j’oublie que j’ai autant de nourriture chez moi et que je continue à chasser les bons deals à l’épicerie. Avoir un potager ne m’a pas du tout aidé car malgré mes efforts je me retrouve parfois avec une explosion de légumes que je n’arrive pas à manger à temps !
Ma dernière commande chez Nousrire fut la goutte qui a fait débordé le vase. Je n’avais pas assez de sacs ou de pots pour ranger ma commande à la maison! Depuis quelques semaine, il ne me restait plus de noix ou de graines, donc j’en avais acheté ce qui était raisonnable.. Mais il me reste encore tellement de trucs des dernières commandes que je dois me rendre à l’évidence: j’ai un problème qui doit se régler.
Pour les fruits et légumes, je suis moins pire qu’avant, mais je manque encore de rigueur. Quand je trouve un légume moisi dans le fond du frigo, j’ai la pensée magique que c’est pas si grave que ça, que je le mets au compost et au final je le réutilise en engrais. C’est quand même de l’argent que je viens de jeter par les fenêtres et une preuve que j’achète trop.
Le défi des prochaines semaines…
Afin de libérer un peu de place dans mes armoires, d’éviter de perdre de la nourriture et de l’argent, je vais essayer quelques trucs:
1- Aller vérifier le fond du garde-manger, car c’est souvent là que je trouve des ingrédients oubliés depuis belle lurette. Les utiliser en premier pour des recettes.
2- Faire la planification des repas à chaque semaine, en regardant en PREMIER ce que j’ai à la maison, au lieu de planifier avec les rabais d’épicerie comme je le faisais avant.
3- Avoir un budget pour l’épicerie de 20$* par semaine maximum, pour des denrées fraîches que je consomme avec un bon roulement, comme des bananes et du tofu, j’en manque toujours !
4- Acheter raisonnablement à la prochaine commande Nousrire en décembre. S’il me reste 1 kg de riz, j’en achète pas 2 kg en pensant que je vais réussir à tout passer.
* Depuis que je suis pratiquement 100% végétalienne à la maison, moi et mon conjoint avons décidé de faire un peu plus de nos propres épiceries individuelles. Lui est raisonnable et n’achète que ce qu’il mange.. Moi je continue à acheter des 15 lbs de carottes en pensant qu’il va en manger autant que moi.. Erreur ;). Le 20$ est donc seulement pour ma propre personne.
Et vous, avez vous le syndrome de l’écureuil?
4 Comments
Mr Jack
Drôle parce que nous, on avait le problème inverse: comme on a vécu longtemps en ville, avec plein de commerces, boulangerie, épiceries, etc. à deux pas, on faisait notre épicerie à mesure, aux 2-3 jours. Il a fallu se réajuster maintenant que l’épicerie est plus loin ! Mais désormais, on stock pas mal d’affaires.. le congélo est toujours plein notamment, il n’est pas énorme, et je veux pas avoir à en acheter un plus grand. Je dis toujours à ma blonde: il faut penser à sortir régulièrement un pot des dizaines de potages qu’on fait et qu’on congèle! 🙂 (on a tout juste commencé à canner, on est encore craintifs). C’est vrai que c’est facile d’oublier qu’on a déjà plein d’affaires.
sorcierefrugale
C’est drôle, moi ça aurait dû être le contraire; j’ai 3-4 épiceries à moins de 5 minutes de la maison, mais j’arrive pas à y aller souvent. Une fois par semaine en moyenne !
Vérone
C’est trop mignon ! Et je compatis d’autant plus que je m’inscris au rang des écureuils inquiets de l’hiver… A se demander s’il faudrait voir un psy. Globalement, ça ne se voit pas : le frigo est raisonnablement plein, les placards idem. Mais je ne supporte pas de les voir vides, et peux racheter bien plus que nécessaire. Le prétexte du compost se double de celui des poules, qui finissent les restes et épluchures, jamais tout à fait perdus. Sauf que moi, ce syndrome c’est toute l’année ! Quand mon homme fait les courses il y a trois bricoles d’avance et on n’a rien à manger. Quand c’est moi on a trois fois trop. Ce qui a tout changé c’est d’avoir ENFIN fait nos menus, en mettant l’homme à contribution (j’ai horreur de faire ça, pourquoi souffrir seule ?). C’est fou comme la liste de courses a diminué depuis qu’on y note ce dont on a BESOIN. Je reste tolérante avec moi-même et accepte un stock raisonnable. Mais pas plus haut que le bord ! 🙂
sorcierefrugale
C’est vrai que faire les menus, pour moi aussi, c’est de la torture. Pleins de bloggueurs ne semblent jurer que par ça… Et même moi, après des années, j’y ai pas pris l’habitude. Quoique, avec un boulot du lundi au vendredi qui m’enlève l’énergie pour cuisiner, je fais plus de menus qu’avant !