Finances,  Train train quotidien

Achat d’une maison: un an plus tard

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Il y a un an, j’étais extatique: j’emménageais enfin dans ma maison ! Depuis des années, acheter une maison était l’un de mes buts les plus chers. Enfin, après des mois d’attentes, j’ai réalisé mon rêve. Mais, il y a toujours deux côtés à une médaille. L’achat d’une maison a de nombreux désavantages et il faut en tenir compte. Malgré tout, je ne me suis pas endettée cette année et j’arrive à mettre de l’argent de côté. Il ne faut pas oublier que mes finances de maison sont partagées avec mon conjoint et que nous avons les mêmes habitudes financières. Voici mon verdict un an plus tard!

Le budget n’est pas optionnel lorsqu’on achète une maison

Ce qui a vraiment sauvé nos finances cette année, c’est un budget. Lorsque nous avons commencé à visiter des maisons, j’ai commencé à faire un budget en conséquence. J’ai alloué des sommes plus élevées pour l’hypothèque, l’électricité et les imprévus. Ça m’a donné un montant maximal d’achat pour la maison. Même si la banque pouvait nous offrir beaucoup plus, nous avons décidé de rester avec le prix qui allait avec nos moyens. Ne vous fiez pas à la banque pour fixer un prix maximal. N’embarquez pas dans des guerres de surenchères pour obtenir votre maison. Des maisons, il y en aura toujours à vendre; ça ne vaut pas la peine de s’endetter plus pour des années.

Lorsque nous avons acheté notre maison, j’ai continué religieusement à élaborer notre budget avec le logiciel YNAB. Chaque mois, moi et mon conjoint contribuons un montant pré-établi dans notre compte conjoint. Les dépenses imprévues sont discutées en couple et s’il n’y a plus d’argent dans la catégorie « restaurants », il n’y en a plus. On attends le mois prochain. Ça a été un peu difficile au départ mais maintenant, on y est habitués.

Le coussin financier est votre meilleur ami

Je ne le dirais jamais assez: mettez de l’argent de côté au cas-ou. Même si c’est juste 5$ par paie, ça sera 5$ de moins en dettes si vous allez avoir un imprévu. Et avec l’achat d’une maison, les imprévus vont inévitablement arriver. Exemple: il y a quelques mois, notre robinet a lâché. Puis une fenêtre a brisé nowhere à l’étage.  Notre micro-ondes/hotte de four a décidé de ne plus fonctionner. Il a fallu tout changer ça.

Même si notre maison est de construction années 2000, il va y avoir bien des choses à changer et à payer. Afin de ne pas devenir fou et mettre tout ça sur le crédit et finir dans le rouge, nous mettons un montant par mois dans notre fonds d’urgence de maison. Ça a couvert en majorité les imprévus de la dernière année.

Une autre méthode que je conseille plus ou moins, c’est d’avoir une marge de crédit en cas d’urgence. Nous avons obtenu une marge de crédit énorme lors de l’achat de notre maison. On parle de dizaines de milliers de dollars de disponible. On la garde en cas d’urgence, car je sais que si nous devons l’utiliser, moi et mon amoureux seront en mesure de la payer assez rapidement. Nous pouvons facilement diminuer notre train de vie afin de clearer la marge de crédit si nécessaire. J’aime mieux avoir un petit coussin financier et investir le reste, plutôt que d’avoir 3 à 6 mois de dépenses dans un compte épargne à rien faire. Par contre, je répète que je ne le conseille pas à tous.

Moi et mon conjoint travaillons dans des services essentiels. Je suis infirmière, désormais enseignante. Hormis si vous avez passé la dernière décennie dans une grotte, vous savez que infirmière et pénurie sont des meilleurs amis au Québec. Si je n’ai plus de job comme professeure, je peux toujours retourner comme infirmière et ce n’est pas le travail qui manque. Si je ne suis plus en mesure de travailler, j’ai de bons avantages sociaux et le salaire de mon conjoint est suffisant pour qu’on survive en trouvant des solutions. Et si vraiment, je suis dans la mouise jusqu’au cou, je peux toujours aller piger dans mes investissements boursiers au niveau de mon CELI. Ça serait vraiment ma dernière option mais je peux considérer cela comme un coussin financier de dernier, dernier recours.

Donc peu importe de quelle manière vous vous y prenez, avoir un minimum de coussin financier est une étape critique.

Être prêt à faire des choix

J’en ai un peu parlé mais lorsqu’on achète une maison, il faut être prêt à faire des choix ou des sacrifices, selon votre propre perception. Lorsque j’ai commencé à vivre chez mon conjoint, dans son condo, nos dépenses étaient minimes. En travaillant fort, en acceptant toutes les heures que mon travail d’infirmière me proposait, j’ai réussi à accumuler rapidement des sommes assez importantes d’argent. C’est ce qui m’a permis d’acheter un condo locatif avec 20% de mise de fonds, puis ma mise de fonds de maison. Tout ça en voyageant quelques fois par année, en augmentant ma valeur nette annuellement.

Un an plus tard, avec l’hypothèque de maison, j’arrive toujours dans mon budget, mais flush. Je ne peux plus me permettre d’erreurs ou de folies dépensières. Chaque dépense de plus de 100$ doit être réfléchie. Si je veux continuer à économiser chaque mois, je dois m’imposer des limites.

Et mettre mon argent vraiment là où je le veux. Exemple? Je veux continuer à voyager au moins une fois par année et j’adore acheter pleins de trucs pour mon potager. Et c’est pas mal là que va mon argent en surplus du budget. Je ne vais même plus au restaurant seule, parce que je n’ai pas l’argent pour ça. Nous avons en couple un budget de 100$/mois, ce qui est assez facile à dépasser quand on se rencontre entre amis à chaque semaine. On tente maintenant d’inviter à la maison ou d’aller seulement pour le dessert et diminué les coûts.

Je ne m’achète plus de livres, même si ce n’est pas l’envie qui manque. Je vais à la bibliothèque à la place. J’ai décidé de ne pas renouveler mon abonnement au gym et m’habituer à m’entraîner à la maison. Ça fait des mois que je n’ai pas vu la coiffeuse.

Avant, je jouais la frugale pour le plaisir, là, je dois le faire par obligation.

Même si je suis bombardée de publicités et que j’ai parfois des envies de dépenses, je tiens le coup et refuse de dépenser. J’ai choisi de ne plus m’endetter et donc je dois agir en conséquence.

En bref..

Je suis toujours aussi heureuse dans ma maison. J’aime mon quartier, j’aime être près de la métropole. Je ne voudrais pas changer mon style de vie. Mais je trouve difficile de ne plus avoir autant de lousse dans mon budget. De ne plus faire d’activités comme avant (équitation, pôle fitness) parce que ça doit passer dans l’hypothèque. Mais c’est la réalité lorsqu’on est propriétaire et ça, j’en étais pleinement consciente lorsque j’ai signé chez la notaire !

Je respecte totalement ceux qui décident de ne pas acheter de maison et qui vivent de façon nomade. Je suis une fille qui a besoin d’être enracinée quelque part, donc avoir une maison me convient. Mais je pense qu’acheter une maison n’est plus le symbole de la réussite personnelle. On peut parfaitement réussir dans la vie et payer un loyer !

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