Train train quotidien

2018 : Ou comment vivre dans une montagne russe

Cela fait plusieurs mois que je n’écris plus. Pour plusieurs raisons. J’en ai parlé un peu dans mon dernier post, que je me cherchais et que je ne m’étais pas trouvée. Et bien, ça n’a pas changé. Même que ma situation s’est empirée.

2018 a été une année vives en émotions fortes. J’ai l’impression d’avoir fait une ride de montagnes russes qui n’en finissait pas. Et ça a fini par crasher, solide. Dans le sens que je vous écris en ce moment et je ne suis plus chez moi, parce que je me sépare. Ah non, encore pire : je me divorce après même pas quelques mois de mariage.

Le vivre, c’est une chose. L’avouer sur son blog, c’est autre chose. C’est de se lancer la tête première dans une avalanche de jugements. C’est d’avoir l’air d’une dinde qui va perdre son chien, sa maison, son potager, son meilleur ami des presque 7 dernières années. C’est de faire son deuil de créer un nid d’amour avec une famille dans les prochains mois même si l’envie me serre les ovaires (c’était l’étape suivante sur ma check list, tsé). 

Mon mari (on est pas encore séparés, okay?) a toujours désiré sa vie privée dans mon blog où j’ai toujours souvent trop parlé de la mienne. Je suis franche et authentique, mais je tiens à garder les raisons de ma séparation pour moi (hey, au moins c’est pas à cause de l’argent, une des premières causes 😛 ). Et qu’il est évident que lorsqu’on s’est dit «Oui, je le veux», ce n’était sincèrement pas pour faire compétition aux stars qui se marient et se divorcent comme elles changent de chemises.Les derniers mois ont été extrêmement éprouvants pour les deux membres du couple. Nous avons tenté 2 psychologues de couples, sans succès. La solution déchirante de notre impasse a été la séparation.

Faque, ouais, 2018 a été ruff. Je suis moi-même suivie par une autre psychologue depuis cet été, pour régler des problèmes personnels, dont un diagnostic d’anxiété qui a décidé de se pointer de no where et de me gâcher la vie à fond. Il y avait des journées très difficiles que je ne voyais pas le bout du tunnel et que je devais souvent me répéter de vivre une heure à la fois. Je n’étais même pas en mesure de visualiser le lendemain, alors encore moins étais-je capable d’écrire sur ce blog.

Puis est arrivé les Fêtes, ce fabuleux moment que moi et mon mari adorions. Je pense qu’il n’y a jamais de bons moments pour se séparer, mais juste avant Noël, ça ajoute un petit je-ne-sais-quoi en plus. J’avais sincèrement hâte de ne plus entendre des chansons de Noël ou de voir tous ces gens heureux sur les médias sociaux, qui me renvoyait ma misère en pleine face. J’ai poliment décliné tous les party de famille, évitant comme la peste les gens qui allaient vouloir me parler de mon mariage et de «pis, c’est pour quand les enfants?».

Par chance, j’ai su me créer dans les derniers mois un réseau d’amis qui m’ont plus que soutenu; ils ne m’ont pas jugés et eux ainsi que ma famille m’ont aidé à passer à travers mon coeur en lambeaux. J’ai également noyé mon chagrin dans beaucoup, beaucoup de vodka et de Grey’s Anatomy sur Netflix. C’est pas très chic comme moyen, mais je peux vous assurez que je ne jugerais plus jamais personne sur ses actions, parce que je ne sais pas par où qu’elle est passée et qu’il y a autant de chemins de réagir à la douleur que de se rendre à Rome.

Pis maintenant, il se passe quoi?

Well, s’il y a une seule chose positive d’une rupture, c’est qu’on peut recommencer sa vie d’une façon totalement différente. Puis c’est exactement ce que je suis en train de faire.

J’ai eu la chance d’avoir une connaissance qui m’a offert de me loger temporairement dans une chambre libre de son petit appart. Mettons que de passer d’une maison à un matelas sur le plancher entre deux meubles, chez quelqu’un que tu sais pas si tu vas bien t’entendre avec, ça fesse.

Curieusement, nous avons découvert moi et ma coloc qu’on était de la même trempe, lire ici deux maudites folles geeks qui rient beaucoup trop à des jeux de mots louches et que nous deux, ça matchait assez bien ensemble. On a donc décidé de vivre en colocation pour les prochains mois et de s’épauler une et l’autre (elle aussi a vécu une année 2018 difficile).

J’ai aussi développé depuis mai dernier une obsession avec le jeu de table Donjons&Dragons. Un moment donné, je jouais vraiment beaucoup trop (2 à 4 fois par semaine lors de mon congé sabbatique) mais désormais, j’ai 2 tables fixes où je joue plusieurs fois par mois. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai rencontré ma coloc. Vous pouvez rire de moi, mais jouer à D&D m’a apporté beaucoup sur le plan social et sur la gestion de mon anxiété; de plus, ça ne coûte quasiment rien et l’imaginaire est à l’honneur ! Je compte donc en 2019 continuer cette passion.

Difficile à croire que de simples dés peuvent changer une destinée mais…

Aussi, j’ai découvert plusieurs points en communs avec les joueurs de notre table (nous sommes plusieurs entre 28 et 36 ans, no-life et sans enfants). Plusieurs sont actifs et nous avons tranquillement pas vite commencé à faire des activités hors D&D. Majoritairement de l’escalade et du plein air. Nous avons beaucoup de projets et d’idées (camping, escalade en nature, hiking, etc.), ce qui m’aide à mieux entrevoir 2019.

Donc, encore une fois, le visage du blog va se modifier tranquillement. Je n’aurais plus de maison pour un bon moment et donc, plus de potager (ce qui était une belle source d’articles). Mais je pense continuer sur une lancée, c’est-à-dire de reprendre sa vie en main après une situation difficile ou comment être frugale alors qu’on est célibataire et sans enfants (oh que la tentation de dépenser est présente!).

Alors on se voit en 2019 pour de nouvelles aventures !

4 Comments

  • Vérone

    Que 2019 t’apporte des joies, des victoires, de la douceur et un nouvel équilibre. Tu as vécu des moments hautement perturbants mais on n’y peut rien, à part avancer. Le destin t’intime de changer de vie. Soit ! mais alors, pour le meilleur, petit à petit. (c’est marrant, ça, ce matin, je rêvais justement que je me servais un verre de vodka, ce qui ne m’arrive jamais, quand mon fils a débarqué en pleurant dans la chambre et m’a réveillée).
    Et puis se réinventer signifie que l’infini des possibles t’est ouvert. Pas si facile, non plus, de traverser un mariage quand on vit ensemble depuis longtemps, peut-être. C’est juste plus pénible parce que les gens te posent des questions trop souvent sur le thème des heureux mariés… Allez ! dans deux mille dix neuf, retiens le «neuf» !

    • admin

      Bonjour Frugale,

      Merci de ton commentaire, ça me fait du bien.

      Tu as bien raison.

      Je ne regrette rien du passé. J’en retire que le meilleur et essaie de passer à autre chose. Ce n’est pas facile mais c’est une leçon de vie à passer !

  • Dom

    Cela prends beaucoup de courage et d’humilité pour se raconter comme ca. Ne lâche pas, le meilleur s’en viens.
    Toujours très intéressant de te lire.

    • admin

      Bonjour Dom,

      Merci de ton commentaire.
      Bien souvent, la face caché des émotions ou des moments difficiles est mise sous silence. En parler me fait du bien et je l’espère peut démontrer à ceux qui vivent des expériences similaires qu’ils ne sont pas seuls (ce que j’avais parfois l’impression, jusqu’à temps que je me fasse supporter par des amis compréhensifs). En espérant que les prochains articles soient un peu plus positifs !

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